Freud n’a jamais fait mystère de son incroyance. Sa critique de la religion qui est largement passée dans la culture contemporaine fait de la religion une névrose collective qui a pour seul bénéfice de faire l’économie des névroses individuelles. Mais il reconnaîtra qu’il y a une force étonnante dans la religion, dont il affirme en 1933 « qu’elle est la seule puissance dangereuse qui puisse disputer son terrain à la science ». Ce qu’il explique en disant qu’elle répond à nos souhaits intenses infantiles, et notre désir de protection divine auxquels nous ne renonçons pas vraiment. Pourtant, il espérait qu’une raison saine et adulte prendrait le relais. Sa prédiction - qui rejoint celle que ses contemporains plaçaient dans la science - a été bien contredite par la suite. Ce qui veut dire qu’une demande d’ordre spirituelle semble persister dans l’homme, et ne peut être ni omise, ni méprisée. On aurait pu croire que le vide laissée par le déclin de la religion aurait permis à la raison sereine et souveraine de reprendre la place que la laïcité rêverait qu’elle reprenne, et contre toute attente, elle a été remplacée par une multitude de spiritualités plutôt disparates.
Comme un retour du refoulé, elle resurgit plus radicale et plus irréductible. Ce qui veut dire qu’il y a dans l’homme un besoin irréductible de spirituel.
La Psychologie confrontée à la philosophie, la théologie, la Bible, fait apparaître le besoin irréductible du spirituel. Qu’apporte la psychologie à l’accueil de la souffrance, la fin de vie, à la montée de la violence, le déchaînement de la barbarie ?
Programme
Le programme de cette deuxième année du D.U. psychologie et religions va tenter de répondre aux
questions suivantes :
Comment tenir compte, dans un accompagnement, de cette demande spirituelle qui peut être inconsciente ?
Foi, croyance, spirituel, religieux ? Comment définir ces termes ?
Le croyant juif, chrétien et musulman peut-il profiter de cette critique freudienne sur la religion ?
La problématique n’est-elle pas commune à toute demande : Comment passer de la mort à la vie ?
Cette formation diplômante « DU Psychologie et religions » est créée et gérée par l’IUSL, département de l’ICM (Institut Catholique de la Méditerranée).
3 Thèmes
Renoncement pulsionnel et vie spirituelle
Souffrance et vie spirituelle
Mal et vie spirituelle
La formation proposée aux :
Prêtres, diacres, religieux et religieuses, formateurs, maîtres des novices
Laïcs engagés dans les paroisses, les mouvements, les établissements scolaires
Étudiants en psychologie pour un complément au cours de leurs études
Psychologues et praticiens voulant compléter leur formation
Intervenants :
Jean-Michel Hirt : professeur des universités et psychanalyste, docteur en psychopathologie. Auteur de nombreux ouvrages, dont Paul, l’apôtre qui respirait le crime ; Pulsions et Résurrection, 2014.
Bertrand Kaczmarek : professeur agrégé et docteur en philosophie, ancien directeur des services pénitentiaires. A étudié l’œuvre de Paul Ricoeur. Marié et père de deux enfants.
Thomas Bourgeois : master de philosophie du droit à l'université Paris Panthéon-Assas en travaillant sur la pensée de Hannah Arendt ; Agrégé de philosophie et professeur à Sainte-Marie Lyon en classe préparatoire, il s'intéresse particulièrement à la question de la possible reconnaissance, par la raison, de la « provocation chrétienne » ainsi qu'aux « suscitations chrétiennes de la philosophie » sous l'impulsion de l'étonnante découverte de l'œuvre de Claude Bruaire. Marié et père de deux enfants.
Eric Dudoit : diplômé en Théologie réformée, docteur en Psychologie Clinique et Psychopathologie. Responsable du service de l’Unité de Psycho-Oncologie du service de Soins Palliatifs, La Timone à Marseille, auteur d’ouvrages et d’article scientifiques.
Lewis Feraud : psychologue clinicien. Master gérontologie clinique intégratif (Approche systémique, humaniste, analytique). Quatre ans en psychiatrie générale (Clinique Saint-Martin) Ollioules. Il travaille en ce moment en unité de soins palliatifs et en équipe mobile territoriale de soins palliatifs de l'hôpital Saint-Joseph, à Marseille. Sa recherche porte autour de l’émergence de ressources « transcendantes » en fin de vie et leurs résonances sur les accompagnants et le système familial.
Soline Goubault : Psychologue clinicienne en poste pendant 4 ans au sein des réanimations de l'hôpital st joseph à Marseille avant d’intégrer en Février 2024, les réanimations adultes de l'hôpital nord de Marseille. En parallèle, depuis septembre 2024, étudiante du master de soin éthique et santé appartenant au département de philosophie de l’université de Bordeaux, avec un travail de mémoire portant sur la place du psychologue face à l’expérience de la mort en réanimation."
Cours et ateliers en réel :
Soit à Aix-en-Provence : 7 cours de la Trinité, 13100 Aix-en-Provence
Les samedis 18 janvier, 1er février, 1er mars et le 14 juin 2025 pour la validation de cette formation (10h-17h).
Soit à Paris 6e : Maison provinciale de St-Sulpice, 6 rue du Regard
Les samedis 07 décembre 2024 – 8 février – 15 mars et le 21 juin 2025, pour la validation de cette formation (10h- 17h).
Inscriptions administratives :
Nous rappelons que les cours sont prévus à Aix-en-Provence et à Paris, en présentiel uniquement.
Ceux qui valideront cette année de formation (18h) pourront choisir avec l'accord du P. Jean-François Noel entre la présentation :
d’une étude de cas ;
d’un livre qui aura retenu leur intérêt ;
d’une problématique particulière qui les intéresse.
Le choix devra être en lien avec le contenu de la formation du DU, ainsi qu’avec leur travail professionnel.
Un travail écrit d’une dizaine de pages devra être remis au P. Jean-François Noel à une date donnée.
Il sera ensuite présenté à l’oral (de 15-20 mn) devant le groupe des étudiants et un jury.
Il est également possible de valider cette formation sur deux ans (36h).
Inscription Formation
Ce questionnaire d'informations est à remplir avant la validation de votre inscription.
● Inscription après entretien individuel
● Tarif : 200 €