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» » FORMATION EN APPROCHE THERAPEUTQUE PAR L'ANALYSE TRANSACTIONNELLE

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En analyse transactionnelle, Eric BERNE les nomme :

les jeux psychologiques

 

Ils sont définis comme un schéma émotionnel et comportemental inconscient qui a été élaboré depuis l’enfance, influencé par le modèle éducatif.

C’est une sorte de stratégie périmée qui est pourtant répétée à l’âge adulte de façon inconsciente, qui fait qu’au lieu d’exprimer clairement ses besoins, ses émotions, ses pensées, ses souffrances, on utilise un échange verbal déguisé.

Le jeu sert à nourrir des besoins existentiels.

Le bénéfice de cette pratique est négatif pour tous les joueurs, ils sont le reflet des relations conflictuelles mais aussi le terrain de prédilection des manipulateurs.

 

Stephen KARPMAN, psychiatre et proche collaborateur d’Eric BERNE, a élaboré « le triangle dramatique » afin de pouvoir les identifier rapidement et ainsi de pouvoir les éviter. Que l’on soit à l’initiative du jeu ou qu’on y réponde, ces postures indiquent qu’on y est entré.

Le triangle va permettre de visualiser le rôle que les joueurs endossent tour à tour mais surtout de mettre en évidence la caractéristique principale du jeu qui est « le coup de théâtre » : le changement soudain de posture et donc le revirement de la situation.

 

                 PERSECUTEUR-SAUVEUR-VICTIME

 

         Persécuteur                      Sauveur

 

 

 

 

                                 Victime

 

PERSECUTEUR : « on n’en serait pas là si tu... »

 autoritaire, il contrôle, oppresse, juge, critique, dévalorise pour dissimuler sa vulnérabilité et évacuer ses frustrations.

 

SAUVEUR : « laissez moi vous aider »

Il aide sans qu’on lui demande, il trouve des solutions, fait à la place, prend en charge pour ne pas faire face à ses propres besoins, manques..et avoir le sentiment d’être reconnu, aimé, indispensable.

 

VICTIME : « pauvre de moi »

elle impose sa souffrance par la plainte dans l’attente qu’un Sauveur la prenne en charge pour réponde à son besoin d’être considérée et soutenue.

 

Dans l’extrait du film de Yves LAVANDIER, « Oui...mais », le titre du film évoque un de jeux initié par la Victime. En effet, il y en a plusieurs pour chacune des postures.

 

Monsieur CHANTOT se plaint de ne pouvoir aller au cinéma.

Il se présente en Victime.

 

Son collègue va d’ailleurs répondre à son invitation en jouant le rôle du Sauveur qui tente de lui trouver des solutions qui, discréditées une à une par la Victime, vont l’amener a ne plus savoir quoi proposer et le laisser se débrouiller.

 

Soudain, le coup de théâtre, le renversement des rôles et de la situation :

Monsieur CHANTOT adopte une autre posture avec un ton autoritaire , il bascule dans le rôle de Persécuteur et son collège apparaît interloqué, acculé, la mine triste, et adopte la position de Victime.

 

Le bénéfice est négatif pour les deux, l’ambiance de malaise est visible dans la scène.

Monsieur CHANTOT se conforte dans ses croyances passées que personne ne peut lui venir en aide et son Sauveur qui, à la fin se retrouve en Victime est convaincu que quoiqu’il fasse, il ne satisfait jamais les autres.

 

C’est un des concepts de l’analyse transactionnelle qui permet de comprendre et d’éviter les échanges répétitifs et douloureux, les conflits du quotidien mais qui peut servir à déjouer les personnalités manipulatrices jusqu’au pervers narcissique qui entre dans cette triangulation.